Vivre après l’exploitation sexuelle

Même si les jeunes filles ne se considèrent pas comme victimes de prime abord, l’exploitation sexuelle est et restera un traumatisme qui fera partie de leur parcours tout au long de leur vie. Il est important de comprendre les conséquences d’une telle expérience pour pouvoir appréhender les réactions des jeunes filles au moment des révélations, mais aussi pour assurer un suivi adapté et les aider à entrer en résilience.

Conséquences

Classez les symptômes dans la bonne catégorie:

Voici quelques précisions pour certains termes:

  • sidération = les victimes restent bouche bée, en situation de sidération face à l’évènement sans pouvoir le penser, sans pouvoir se défendre, ni fuir, ni bouger, ni crier.
  • dissociation psychique : sentiment d’étrangeté, de déconnection et de dépersonnalisation, comme si la victime devenait spectatrice de la situation puisqu’elle la perçoit sans émotion.
  • mémoire traumatique : la victime revit les terreurs et les souffrances des agressions sexuelles à l’identique (flash-backs, réminiscences, cauchemars).
  • troubles de la personnalité : schémas omniprésents et persistants de pensées, de perception, de réaction et de relations.

Perception des professionnels

Il est important de garder à l’esprit que ces psychotraumatismes ont des conséquences sur les échanges qu’entretiennent les professionnels avec la victime. Le professionnel peut avoir l’impression que la victime ment ou occulte des choses, que son récit est incohérent, changeant, désordonné. La victime peut sourire ou adopter un ton dissonant par rapport à la gravité des faits. Ces comportements peuvent être déstabilisants pour les professionnels qui doivent adopter une attitude bienveillante et respectueuse.

Pour plus d’information sur la prise en charge des victimes : voir module 3