Signaler
« C’est frustrant de devoir faire face à ce système défaillant et à cette bureaucratie sans fin. Je sens qu’elle est prête à tout raconter et qu’elle a la volonté de s’en sortir, mais les démarches judiciaires et administratives qui permettront de la protéger ne suivent pas. A chaque fois que je fais un pas en avant, j’ai l’impression d’en faire trois en arrière. Les échéances sont terriblement longues, je commence à décourager. »
– Benjamin, éducateur dans un service d’aide à la jeunesse
« J’hésite… Je sens que parler me permettra peut-être de sortir du fond du trou. Mais d’un autre côté, comment vont réagir la police, la juge ou les éducateurs si je leur raconte toute la vérité ? Et ne parlons pas du réseau… Quelles sont les répercussions qu’ils vont m’infliger ? Qu’est-ce que je vais devenir dans la vie ? »
– Léa, victime
Cette étape-ci est un moment clé sur le continuum de l’accompagnement des victimes. Les révélations ont été faites et c’est une période de fragilité extrême pour la victime. En tant que professionnel, il s’agit d’être extrêmement attentif à ce stade-ci : la victime a besoin d’être rassurée, sans se sentir oppressée. Il importe de créer un environnement sécurisant et de lui rappeler que tout sera mis en place pour la protéger.
Dans cette interview, le directeur de Sürya détaille les démarches à entreprendre en tant que professionnel dans le cadre d’une suspicion ou d’une situation d’exploitation sexuelle avérée : Qui interpeller ? Comment ? Quels obstacles risque-t-on de rencontrer ? Comment se positionner par rapport à la jeune fille ?
Ce petit podcast vous donnera une image réaliste de ce qui est faisable dans le contexte social et juridique actuel en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Les démarches peuvent s’avérer complexes et éreintantes, mais n’oubliez pas qu’il est normal que ce processus prenne du temps. En cas de doutes, vous pourrez toujours trouver du soutien auprès de Child Focus, au numéro gratuit 116 000.